Le blog de broceliandeO

Me voici dans une pièce vaste, la bibliothèque. Les boiseries, les clairs-obscurs de l’éclairage, l’immense lustre, les reliures de cuirs, les objets exposés dans la vitrine, m’inquiétaient et me fascinaient à la fois.

Il retira mes vêtements. Je ne savais pas quoi faire de mes mains. Il m’informa de les placer au dessus de ma tête.

- Je vais préparer votre avenir.

Il se plaça en face de moi tenant dans sa main mon premier objet de supplice, une badine.

-         Tu m’as fait attendre trois minutes au restaurant, tu vas apprendre à ne plus recommencer.

Je compris au tutoiement mon erreur et la punition que j’allais avoir pour ce manquement. Je frémis, d’impatience, de curiosité, de crainte, d’envie…

Il me caressait doucement le cou, les épaules, le long des bras, les mains, les cuisses, les mollets, le dos, les fesses, les seins, le ventre.

Premier coup, juste et fermement posé sur ma fesse gauche. Je sursautais, je poussais un petit cri. Il me demandait d’écarter les jambes. Je m’exécutais. Second coup, fesse droite. C’est ainsi que je découvris la chaleur cinglante et délicieuse de la badine.

Je reçus  une dizaine de coups sur chaque fesse pour l’avoir fait attendre et pour mon effronterie au serveur.

Il me voulait à genoux maintenant, droite comme un prie-dieu, mains derrière la tête. Je m’exécutais docilement, impatiente, le sexe dégoulinant.

Bruit métallique des pinces qu’il venait de fixer sur mes tétons. La pression douloureuse de la morsure de ces étaux me fit dresser le torse. Je savais que mes seins pointaient. Je mouillais encore plus.

Des frissons me parcouraient tout le corps tandis que Maxime me caressait l’entrecuisse. Je tressaillis lorsque ses doigts atteignirent ma vulve. La main qui pressait mon pubis m’obligeait à ouvrir un peu plus mes cuisses. Il promena un long moment deux doigts au bord de ma fente. Il pénétra mon vagin déjà bien mouillé. J’oubliais l’impudeur de mon attitude et me cambrais pour accentuer la pénétration. Il faisait sortir mon clitoris et le titillait du bout de son index, tout en faisant tourner son majeur à l’intérieur de mon vagin.

Je fermais les yeux, sentant la jouissance envahir peu à peu mon ventre. Je me mordais les lèvres pour retenir des gémissements de plaisir. Maxime accélérait les mouvements de son majeur dans mon vagin qui se contractait alors que son index appuyait sur mon bourgeon gonflé, je jouissais soudainement, tout mon ventre était agité par des spasmes violents.

Maxime sortit du sexe son doigt trempé par mes sécrétions intimes. Il faufila sa main et insinua un doigt dans mon sillon moite et profond. Un frisson violent agita tout mon corps lorsque son doigt força la bague du cul. Il faisait tourner le bout de son majeur et s’enfonçait.

Des vibrations intenses agitaient mes entrailles. Le plaisir se mêlait dans ma chair à la douleur tandis qu’il avait introduit un deuxième doigt et les remuait au plus profond.

Puis il alla s’asseoir dans un fauteuil, m’invita à poser mon visage sur ses cuisses. D’une main il caressa tendrement mon visage.

J’étais sereine, Reine, sa Reine.

-         Je vous fais confiance, à demain… Il me quitta sur cette phrase, je venais de signer le pacte qui m’unirait à lui.

Les jours qui suivirent Maxime me poussa dans mes derniers retranchements, je lui dévoilais tout. J’ai su alors que ce serait autour de la domination que je l’aimerai et qu’il m’aimerait.

A partir de ce jour là, il m’accueillait toujours dans cette pièce, il me donnait des ordres du regard, dès la porte fermée. J’ai commencé à devenir moi-même, j’étais certaine j’avais trouvais mon guide, je lui avais dit, il m’avait embrassé avec tendresse.

J’aimais son teint pale, ses cheveux blonds et ses lèvres minces. Ses yeux étaient froids et gris comme l’eau de la lagune.

Je lui avais redit toute l’émotion qui m’avait saisie quand il m’avait adressé la parole pour la première fois. Je m’ennuyais un peu, près du grand buffet, un verre de champagne à la main, quand il s’était approché de moi. J’avais aimé sa voix chaude et grave, ses yeux sombres, son ton ferme. J’avais été troublée par cet homme d’une quarantaine d’années, sur de lui au point d’en être presque odieux.

-         Vous êtes amoureuse, mais c’est plus de l’amour que je veux de vous. Je déteste les amours faciles.

J’avais reçu ces mots avec joie.

-         Si vous m’aimez reprit-il, il faudra vous donner, au sens le plus fort du MOI complètement.

J’avais le sentiment de renaître. Tout était plus fort, il m’avait fait découvrir de nouvelles sensations, de nouveaux plaisirs, plus violents. J’atteignais des sommets, découvrais la fabuleuse dimension érotique de l’attente, celle qui précède les explosions des sens. Celle qui ouvrent toutes les parcelles du corps à toutes les émotions, à tous les débordements, à toutes les endurances…Celle qui accompagne les préparations. J’aimais les plaisirs violents, même attisés par la douleur tant elle est sensuelle. Maxime était exigeant et tendre pas barbare.

Il avait commencé progressivement mon éducation anglaise, puis vint mon dressage intensif. Il me voulait prête pour lui. C’est ainsi que notre engagement a pris jour. Notre contrat!

Il m’attachait souvent en levrette sur une table basse. Puis il prenait soit la badine, soit la cravache et les coups s’abattaient sur mon corps offert et ma vulve. Les frappes rendaient alors mon sexe plus réceptif et beaucoup plus accueillant. Il me préparait à des orgasmes fulgurants.

Maxime forçait le rythme avec amour et patience pour que je commence à transcender mes tourments. Ce fut la révélation, j’en pleurais mais j’étais fière. L immensité de mon amour me permettait de surmonter l’épreuve. Le plaisir ardent dépassait la souffrance, me stimulait, me rendait belle.

-         Ode, veux tu devenir mon esclave ?

-         Oooo ! Oui répondis-je

J’avais rêvé de ce moment. Il avait continué, debout au milieu de la pièce.

-         A genoux devant moi ! M’avait-il ordonné et il m’avait passé un collier

Je savais que j’étais en sécurité. J’avais mon cadeau, j’avais mon collier.

Je me sentais grandir, devenir la propriété de l’homme que j’aimais, propriété absolue du Mentor. J’ai senti aux raffinements de ses coups que je venais d’acquérir mes lettres de noblesses. J’ai compris que l’amour qu’il me portait, tendait à l’infini.

Cette dimension cérébrale qui s’était établie, le plaisir qui m’avait envahi, ces envies, ces inquiétudes voluptueuses ne me quittaient plus, j’étais sienne, je m’abandonnais.

Il m’aimait, il était en quête d’absolu, il me consacrait son temps. Il agissait comme un seigneur quand il me châtiait, il était en symbiose avec moi, il me fascinait. Pour lui je  voulais être jour et nuit un objet d’agrément, un objet érotique, un objet de luxure.

Mar 26 aoû 2008 Aucun commentaire