Le blog de broceliandeO
Place à ce nouveau
malade imaginaire qui jouerait lui-même à se faire peur tout en cherchant à terroriser ses proches afin de mieux imposer sa loi d’apprenti dictateur se raccrochant pathétiquement au savoir
illusoire. Ce spectacle m'a ravi, véritable ovation de la salle à la tombée du rideau...
Vingt ans après avoir joué
Le Malade imaginaire, Michel Bouquet reprend le rôle d’Argan, l’homme qui terrifie sa famille par amour de sa santé (et de sa maladie), au
théatre Saint-Martin à Paris. Il le fait en compagnie du même metteur en scène, Georges Werler. Michel Bouquet est angoissant mais dans l’émotion : il joue le méchant homme mais
il attendrit.
La scène terminale où tous les médecins en blouse blanche clament le latin de cuisine de Molière est un grand final, splendide, qui résume l’esprit du spectacle.
S’adressant
désormais au XXIe siècle, cette ultime comédie de Molière se devait d’apporter un éclairage contemporain à une rhétorique mystificatrice prétendant abusivement s’imposer comme thérapie.
Place donc à ce nouveau malade imaginaire qui jouerait lui-même à se faire peur tout en cherchant à terroriser ses proches afin de mieux imposer sa loi d’apprenti dictateur se raccrochant
pathétiquement au savoir illusoire.