Liberté

   « La liberté sans lien est un fardeau mortel »

 

 

La liberté est une absence de contrainte pour le langage commun. Elle s’oppose donc à toute contrainte, tout obstacle qui empêcherait de satisfaire les désirs, les besoins, mais encore au déterminisme, c'est-à-dire à tous les mobiles pouvant susciter les actions.

Mais sommes nous libres ne serait-ce qu’à travers la théorie de l’inconscient ?

C'est-à-dire que ce que nous faisons est profondément lié à notre passé, il est la cause de nos actes ou de nos dires. Le déterminisme ici à l’œuvre est un obstacle à la liberté et fait de celle-ci une véritable illusion.

Mais puis-je alors être libre malgré tout ?

 

 

 

 

 

Qu’est-ce en fait la liberté ?

J’ai plusieurs idées :

-       je n’ai pas été contrainte, poussée, déterminée, causée, etc. ; à faire ce que je fais.

-       Rien ne me détermine à choisir un parti plutôt qu’un autre.

-       Faculté pour l’individu de se faire tout entier lui-même

Ceci serait donc le « libre arbitre ». Je choisis entre des contraires sans que rien ne m’y contraigne. Disons un acte gratuit qui serait motivé par rien et nécessité par rien !

Pourtant il y a toujours une cause de ce que je fais, cette cause elle-même aura une cause, qui elle aussi aura une cause, etc. Bref, même si je ne rends pas compte, je suis déterminée à agir comme je fais, je ne suis pas libre.

Il ne faut pas non plus omettre » le fatalisme, de « fatum » destin ; « fari », dire, c'est-à-dire ce qui arrivera inévitablement.

Mais le sentiment de libre arbitre serait se dire que être libre, c’est comme une pierre qui aurait conscience de son élan vers le bas mais ignorerait la loi de la chute des corps.

Ainsi la plupart du temps nous pourrions croire qu’être libre, serait : « je fais ce que je veux ». Satisfaire alors nos impulsions, nos instincts comme un animal sauvage ! Car si je dis « je ne peux m’en passer ! » ou « c’est mon tempérament » ou encore « il faut que je le fasse, j’en ai envie » je suis esclave de moi, de mes envies, des choses, de mes passions…Le ballon captif n’est pas libre de s’envoler si une seule corde le maintient au sol. Donc si j’agis suivant mes pulsions je ne me contrôle pas. Je subis. Je ne suis pas libre.

Si je ne suis pas absolument libre, il me semble que je ne sois plus responsable, ou du moins, pas entièrement responsable.

Et quel sens pour la loi morale ? Qui du reste n’a de loi que le nom car une loi morale ne nécessite pas mais fait appel à notre capacité de choisir entre le bien et le mal. Un animal ne se donne pas de lois morales !

 

Je dois donc posséder le « libre arbitre » ou alors les conseils, les exhortations, les préceptes, les interdictions, les récompenses et les châtiments, seraient vains. Mais évitons le libre arbitre comme une liberté d’indifférence, parce que l’acte sans raison, sans motif déterminant présuppose que moins on a de raisons pour faire ce qu’on fait, plus on est libre. Or c’est bien ce à quoi revient au bout du compte l’affirmation de la liberté d’indifférence : rien ne nous pousse à faire ce qu’on fait.

  

 

 

 

 

Il y a « l’arbitrium brutum » (non réfléchi). Elle montre que la liberté dans laquelle n’entre nulle réflexion, nul motif, est en fait une liberté d’esclave, puisqu’on obéit à rien d’autre qu’à ses penchants, aux lois de l’instinct.

« L’impulsion du seul appétit est esclavage et l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté «  Rousseau.

 

La liberté alors serait-elle, au contraire, appliquée à une action qui a des motifs et des buts ?

Effectivement elle doit être intentionnelle, projetée, décidée, on doit pouvoir en rendre compte de manière intelligible, à soi-même comme à autrui. Il y a donc bien quelque chose qui détermine en quelque sorte mon action, mais ce quelque chose ce n’est pas la cause, une pulsion, un désir, une force, mon milieu social, etc., (bref, les circonstances extérieures) ; c’est une raison, un motif.

Donc la liberté comme capacité de choix réfléchi, non nécessité par des penchants.

Pour être libre, il faut voir clair : mieux je connais ce dont je juge, plus je suis libre. Etre libre, choisir librement, c’est choisir à la fois son action et les résultats prévisibles de celle-ci, en connaissance de cause.

 

Je peux choisir librement car mon avenir doit donc être non déterminé. Il y a dans tout choix de multiples possibilités qui sont envisagées, et sans doute toutes ces possibilités pourraient être l’avenir. Mais seule adviendra l’une d’elles (celle que j’aurai choisie). Cela implique qu’il y a des choses qui peuvent être ou ne pas être, qui peuvent être ainsi ou être autrement qu’elles ne sont.

 

 

 

 

Je suis libre si je suis des lois et non des impulsions donc la raison (ne pas agir suivant le simple désir de me satisfaire).

Il y a une solidarité entre la raison et la liberté et je suis libre si je peux choisir entre deux alternatives.

Ainsi le moindre désir, la moindre impulsion, me laissera libre si je mets en jeu une volonté liée à l’intelligence qui me prescrit ma propre loi (lien).

 

Ne pas confondre avec l’obligation : quand vous êtes obligés de faire quelque chose, vous êtes libres ; quand on vous fait violence contre vous pour obtenir quelque chose, on vous contraint, vous n’êtes pas libre ; quand le vent vous fait tomber, vous n’êtes pas libre.

Un devoir qui sera une contrainte, n’est pas un libre devoir.

 

  

 

 

La liberté ignore toutes limites et toutes lois, tous liens, si ce n’est ceux qu’elle a volontairement acceptés.

Le Lien, c’est un contrat qui satisfait à la condition de liberté puisque par lui, chacun abandonne sa liberté naturelle (= faire ce qu’on veut) au partage, et reçoit en retour la liberté de changer, de s’épanouir et la propriété de tout.

 

Etre libre sans lien est un tourment d’homme.

Avoir une liaison, une attache est une nécessité qui nous différencie de l’animal qui lui n’a que des relations instinctives.

Nous recherchons un référant, nous naissons libres mais bien avant d’avoir l’âge de raison, le père, en leur nom, peut stipuler des conditions pour leur bien-être, mais non les donner irrévocablement et sans condition.

 

Renoncer à accepter un lien, c’est renoncer à sa liberté en qualité d’homme, même à ses devoirs. Une telle renonciation est incompatible avec la liberté de l’acte. C’est ôter toute moralité, toute finalité à ses actions. Et c’est là un fardeau mortel, propre à l’homme.

L’être libre n’est pas soumis à l’attrait des plaisirs matériels du monde extérieur, car il connaît l’extase intérieur se vouant à cette liaison, ce lien, il goûte une félicité sans bornes.

 

L’homme est un animal qui, du moment où il vit parmi d’autres individus de son espèce, a besoin d’une liaison, d’un maître.

Son penchant à l’égoïsme l’incite à se réserver dans toute la mesure du possible un régime d’exception pour lui. Il lui faut une attache, un maître qui batte en brèche sa volonté particulière et le force à obéir à une volonté universellement valable grâce à laquelle il puisse être libre, la sienne.

 

Il commencera à évoluer, se développer, vivre et sera libéré des chaînes impulsives.

« L’obéissance à la voie qu’on s’est prescrite est liberté » Rousseau. Ainsi la liberté est la volonté avec laquelle je me soumets à une loi, une attache, je veux sa réalisation, elle a une fin elle-même.

 

 

 

Etre libre c’est avoir une relation, créer un lien de sa vie non pas contre soi mais au-delà de l’autre et à travers lui.

L’homme est alors libre de faire tout ce que les « liens » permettent. Il convient d’appeler libre tout acte qui émane de sa volonté d’acceptation.


Ma liberté réside dans mon choix d'être liée à mon Mentor ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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