« PREMIERE BOUM »
Il m’avait laissé un message sur mon répondeur : j’ai une surprise pour vous, rappelez moi d’urgence »
Nous étions vendredi soir. Je n’osais même pas espérer mais allait-il enfin me sortir ?
Le téléphone, c’est lui.
- tenez vous prête pour vingt deux heures au feu rouge au bar près de chez vous. Vous aurez votre corset.
A peine a-t-il raccroché, que mon visage s’illumine… puis bien vite l’anxiété m’envahit. Où va-t-il m’emmener ? Saurai-je bien me tenir ? Je sentais déjà l’humidité naissante.
Je suis alors comme l’adolescente lors de sa première « boum » accompagnée par son grand frère. Fébrilement je passe un temps infini à me préparer. Ouf je me suis épilée ce matin. Côté vestimentaire je n’ai pas à décider, il a choisi, comme du reste toujours il choisit, me guide, me protège, m’enseigne. C’est vrai que « Monsieur » O…, n’est pas mon Maître, il est plus c’est comme un grand frère, un référant qui me guide, me conseille et ce soir il sort sa « jeune sœur » dans la cour des grands. Alors plus de crainte, je suis en confiance, il me connaît.
Très excitée à l’idée de sortir je me dirige vers le lieu de rencontre. J’ai pris soin de fermer mon manteau, cachant ainsi ma jupe moulante et courte, j’ai noué une écharpe pour ne pas laisser apparaître mon collier et je l’attends en retrait, de crainte qu’ainsi vêtue, maquillée un peu plus que d’habitude les voitures ne puissent me remarquer et supposer…
Une voiture ralentit, je ne puis deviner le visage du conducteur… j’hésite mais c’est bien lui.
Je me retiens de lui montrer mon enjouement mais après tout cela n’est pas nécessaire, il le sait bien …
Impossible de me souvenir de notre conversation durant le trajet, mon esprit vagabonde et une seule pensée, être digne de lui !
Youhaaaaaaaaaa le bonheur, pour cette première sortie, il m’emmène chez Cris et Chuchotements, savait-il donc que je le souhaitais tant ? Cet endroit magique, mystique, cette nuit j’évoluerai dans ce lieu.
Porte discrète, O… sonne, Jeff nous ouvre, je sais que c’est lui car O… a pris le temps de me donner quelques indications.
Nous sommes accueillis comme si nous étions attendus. Notre hôte se montre prévenant, il connaît bien mon chevalier servant. Mes yeux sont grands ouverts la porte passée, je suis plongée dans un autre monde. O… me présente.
- voici BrocéliandeO, c’est sa première sortie. Dit-il d’un ton protecteur comme si il prenait son rôle de grand frère au sérieux !
Quelques paroles rassurantes, mise en confiance de la part de Jeff et je suis invitée à découvrir les lieux.
Je précède O…, qui tient à la main son fouet et descend l’escalier de pierre. La cave, première pièce, le salon, les lumières tamisées, je sais que des personnes sont assises mais tête bien haute mes yeux fixent le décor, de crainte de croiser leur regard me dévisageant.
La visite commence, j’ai droit aux commentaires techniques. Les petites lumières dessinent au travers des ténèbres, une scène de théâtre mettant en valeur le décor.
Au fond, au bout de cette première salle, deux petites salles, comme l’autre, pierres apparentes, avec toujours cette lumière comme celle de chandeliers illuminant l’appareillage de chaînes fixées à la voûte des murs, la croix saint-andré. Je caresse cette dernière comme une enfant qui découvre enfin un merveilleux jouet jusqu’à alors tant convoité dans les catalogues.
Puis c’est au tour d’une table de fessée, le sling, un curieux tabouret, un fauteuil en suspension… je ne sais quoi encore…
O… me guide, matérialisant mon rêve. Progressivement, l’âme secrète, captive, suinte de ce lieu, et s’empare de mon esprit.
Je me retrouve debout, attachée à la croix. C’est délicieux. Il place les menottes à mes poignets et chevilles, je vacille dans les entraves rien qu’à l’idée qu’il va me caresser de ses lanières de cuir. Je suis offerte, écartelée, au rythme des cliquetis métalliques qui accompagnent ma crucifixion.
De l’extrémité de son fouet il caresse mon corps, ma respiration s’accélère. Esclave de mes rêves, de mes désirs.
Esclave de ses rêves, de ses désirs fous.
Je voulais voir ma jouissance mais Jeff me passe un bandeau. Je proteste mais en vain.
Je suis totalement sous l’emprise de mon « grand frère », je sais qu’il se recule, qu’il me regarde… moi sa captive d’un soir !
Il a son fouet aux lanières souples, doucement il entame la sonate de cuir, il me caresse du haut vers le bas, lèche en amples mouvements à gauche, à droite mes rondeurs, ponctue de coups plus vifs mon corps me faisant ainsi onduler sous les frappes délicieuses.
Il surprend ma fourche enchaînée de mes cuisses, me fait sursauter et frémir.
Il me semble qu’il joue ainsi longtemps.
Il ajoute à ma peur du noir, ces mots qui me troublent.
- il y a là un homme qui vous admire depuis un moment…
La sueur perle sur ma peau et lorsque le cuir s’oublie sur mes seins, sur mes jambes, mes bras, mes doigts, des gémissements rauques feulent du fond de ma gorge.
Cuir noir et acier.
Aria fauve aux fragrances moites.
J’imagine dans la lueur pale qui baigne la cave, les froissements et les glissements, les claquements et les aplats mats, les soupirs et les murmures, les tintements et les résonances métalliques qui se mêlent en mode mineur dans une passion selon le plaisir.
Je vacille sur mes jambes, je dégouline de plaisir. O… m’effleure et glisse sa main sur mon intimité.
Je tremble lorsque le fouet déchire l’air autour de moi. Je tressaute lorsque le cuir se fait insistant, peu à peu je sens le désir m’inonder, ouvrant ainsi la voie de mon plaisir…
Je m’abandonne alors en plaintes voluptueuses... Je parachève ma jouissance sous le rythme caressant des cinglées. J’exalte et laisse échapper mon plaisir. Je n’entends plus rien, je suis seule avec mon orgasme qui me ravage le ventre.
Puis plus rien. Mes membres sont engourdis, ma peau me chauffe, ma vulve pleure.
- je vous la laisse.
Silence…
J’essaie de me ressaisir, de me redresser, j’entends le bruit d’acier, la crainte m’envahit…
- inquiétant de ne pas voir mais excitant, non ? cette voix rauque, un inconnu, je sens son souffle sur mon cou. Ses doigts me caressent. Il me questionne. Ai-je été sage cette semaine. Je me sens dans l’obligation de lui avouer, non sans une certaine fierté, la satisfaction de savoir que j’avais excité « Monsieur » alors qu’il se trouvait seul à l’hôtel.
Il me répond que c’est mal et qu’il me faut être corrigée.
Enfin le foulard est retiré, O… est là et se délecte de voir mon air inquiet et mes joues rougies de honte ou bien de plaisir ? J’hésite à poser le regard sur cet homme. O… me présente un verre avec une paille afin que je puisse ainsi m’abreuver, je suis rassurée de savoir qu’il est resté présent à mes côtés.
P…, c’est le nom de cet inconnu, me détache de façon asymétrique. Un vicieux celui la. Je dois donc finir de me détacher. Cela amuse les deux hommes.
Je reçois l’ordre de m’installer sur la table à fessée.
- retroussez vous et prenez place ! prononce O… le ton est sec et sans appel
P… commence alors à me corriger. J’offre ainsi ma croupe, mon pubis et mon anus aux regards. Monsieur commente cette vue.
Il prend la relève et il faut dire que j’adore ses mains, le ballet qu’il exerce sur mes formes, il sait si bien jouer de ses paumes.
- P… a une très belle vue sur vous chère « petite sœur ». Il décrit mon oeillet, obstrué par mon bijou rosebud et il précise que j’ai comme des petites lèvres en corolle tout autour de ce dernier.
Je ne suis alors qu’un morceau de chair à la vue de tous et j’avoue aimer.
Des frissons me parcourent alors que la paume de Monsieur me claque. Mes muscles se tendent, il me claque bien fort. Je dois avouer que j’exorcise ces jours de frustration et de désirs…
O… ne se prive pas de faire remarquer à l’assemblée que ma chatte est bien ouverte et baveuse.
Le fouet a marqué mon corps de belles stries régulières, la fessée a plus qu’échauffé et rougi mes globes fessiers. Mise en scène, moi au centre de l’arène sous les « projecteurs », où je me livre, où je me laisse emporter par le Maelström du plaisir des sens…
Je me remets difficilement de mes émotions tant la tension fut forte. Je me blottis près d’O…, j’ai besoin de tendresse. Nous sommes maintenant dans le premier salon, le bar.
J’ai l’impression de voguer. Pascal le Maître des lieux, m’apporte un jus d’orange. Je me sens bien …
Ce soir j’ai vécu une forte expérience, une sensation torride, un brasier de sexualité dans cet antre.
Je répète ces images, ces instants passés, qui ont précédé le véritable désir, qui s’estompe dans les limbes.
Cette nuit là le plaisir a été un ouragan qui m’a emporté dans les abîmes du plaisir.
Je suis encore plus la petite sœur, heureuse de sa première sortie accompagnée par son frère et j’en fais part à Monsieur.
Les réverbères de la ville défilent dans mon regard, la nuit de l’asphalte s’engouffre sous les roues… les raies de lumière blafardes glissent… je me jette dans les bras de « mon grand frère » pour le remercier.
Quelle belle première sortie je suis fière d’avoir grandi !
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Ce blog que j'ai mis longtemps à découvrir , je suis en train de le dévorer . Je n'en suis pas encore au bout , et je te poste déjà mon premier commentaire ; Grace à toi , à tes récits (fictifs?) je comprends maintenant un peu mieux le plaisir du masochiste..Que de sensations..Vraiment dommage que je n'aime pas avoir mal ..Sourires Pascale et gros bisous de
JUDITH
sinon pour les récits ceux que je mets dans la rubrique "foret" sont fictifs. les autres ben non
merci Judith je t'aimeuhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
tu as pu constater ma première visite à C&C vécu arfffffffffff y'a dejà 4 ans... ouah !!!
j'ai visité ton blog et que veux-tu dire par "aria fauve aux fragances moites"
Aria
j'ai juste voulu faire une métaphore et "imager" ainsi que mon corps pouvait être un "air" aux couleurs fauves, bestiales dont émanait alors de mes chairs striées par le fouet un parfum sauvage et humide par mes sucs.