J’ai assisté hier soir au théâtre la Providence à Paris 19ème à la dernière de cette pièce de John Ford, par une troupe de comédiens qui ne demandent qu’à être connus et à un metteur en scène digne de ce nom !
Belle adaptation, avec juste ce qu'il faut de modernisme pour rendre digeste cette pièce, même pour les plus réticents!
Arriver à transmettre toute l'atmosphère et l'émotion d'une pièce élisabéthaine sans costumes ni décors (quasi) et en y ajoutant une pointe de second degré, voilà l'exploit du metteur en scène et des comédiens excellents.
Il y a tout dans cette pièce : une comédie, où le sexe est évoqué crûment, et une tragédie, proche de « Roméo et Juliette », qui s’achève avec la mort des deux amants
De John Ford (1585-1639), le dernier des « élisabéthains » on connaît peu de choses et cependant il occupe une place de choix pour la
radicalité et le modernisme de son écriture. Il fait partie des grands à égalité avec Marlowe et Shakespeare : même vigueur, même puissance du verbe, même profondeur psychologique.
« Dommage qu’elle soit une putain », son chef d’œuvre, est un drame blasphématoire et fit scandale en son temps
Dans cette adaptation moderne du mythe d'Adam et Eve, l'amour d'un frère et d'une soeur n'est plus confronté à Dieu, mais à leurs proches, à la
religion et au jugement de la foule.
Issu du répertoire élisabéthain, la pièce reste d'actualité par son combat contre les pensées arbitraires.
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